Un Agent des princes pendant la Révolution : le Marquis de La Rouërie et la conjuration bretonne 1790-1793 : d'après des documents inédits

74 ‘ LE MARQUIS DE LA ROUËRIE

Cependant, si les partisans affluaient, Les cotisations faisaient défaut. La Rouërie avait, il est vrai, fait choix d’un agent comptable: c'était Desilles!, le père du jeune officier tué à Nancy lors des troubles d'août 1790 ; on avait bien invité les adhérents à verser à la caisse de l'Association une année de leurs revenus ; beaucoup avaient promis; mais l'argent était rare, et ils ne payaient point. La fortune du marquis était obérée, au point qu'il était lui-même menacé par ses créanciers : les emprunts qu'ils avait faits à son oncle et auxquels M. de la Belinaye, émigré d’ailleurs

faire entrer les citoyens des autres villes et campagnes qui préféreraient de servir sous vos ordres, et vous êtes dès ce moment en activité dans cette charge, dont les devoirs sont de faire connaître et exécuter auxdites compagnies les ordres et instructions que vous recevrez de temps à autre, soit de moi, soit en mon nom, de l'adjudant général ou officier ci-dessus désigné, suivant que les circonstances le permettront, les avis et instructions relatifs à l’avantage de l'association en général et à celui des compagnies de votre section.

« En conséquence des mêmes pouvoirs des Princes, je charge tous les membres de l'association bretonne et des autres provinces de vous regarder — comme chef de section dans ladite association et de vous aider de tous leurs moyens dans les choses dépendantes de cette charge.

« La, présente commission ne peut être révoquée que par ordre des Princes ou provisoirement — sur l'avis unanime du conseil chef de l'association.

« Fait à la Rouërie, 1702. & ARMAND DE LA ROUERIE.

« Par ordre de M. le marquis de la Rouërie, chef de l'Association bretonne : « L. DESnAYES, secrétaire. » 1. Voir la note page 260.