Un agent secret sous la révolution et l'empire : le Comte d'Antraigues

394 APPENDICE.

de vous dire le vrai, de vous éviter le reproche que vous ne manqueriez pas de vous faire, si, entraîné par ces opinions, vous trompiez l'empereur de Russie sur ces faits. Nous avons surtout la prétention de réclamer hautement vos engagements que voiei : qu’en aucun cas, ni directement ni indirectement, aucune des choses que … et moi nous vous confions, ne parviendra à aucun de ces princes ou de leurs entours, et que, du côté de la Russie, qu’elle adopte ou non le projet de les rétablir, aucune de nos communications ne leur parviendra. Je peux vous assurer, mon ami, que nous ne mettons aucune humeur en cela, mais que, à moins que vous ne vouliez nous faire égorger, vous ne pouvez avoir un autre avis que le nôtre. Voici des preuves; et .… et moi, si vous n'êtes pas de noire avis, nous consentons à nous en rapporter à la décision du prince Czarloryski qui ne peut avoir nos préventions.

Tout ce que fait, dit Louis XUIIL est su ici directement par Fouché et va droit à Bonaparte. Berthier me l’a dit lui-même, et pour vous le prouver, il m'a dit que Bonaparte le méprisait tellement que, lui, Berthier, connaissait son correspondant de nouvelles à Paris, qui était un nommé Sourdat, avocat, logé rue des Bernardins, 14; qu'il avait toutes ses lettres et ses chiffres, mais qu'il le laissait faire, parce que cela n'avait pas le sens commun, mais pouvait donner des lumières sur d’autres agents. …. a pris la peine de vérifier l'indication, et elle est exacte.

Madame de Copons, d'autre part, m'a rapporté que ce pauvre Louis XUIIT avait pour ministre à Berlin un M. Moustier, que je crois connaître, beau-frère de la petite Bréhan, que nous vimes s'empoisonner dans notre jeunesse pour Étienne Durfort, et la Souza ; que rien n’était secret, parce que le fils de cette Bréhan, marié ici depuis peu, à êté fait chambellan, et sa femme, dame d'Elisa, et que la mère de la Bréhan loge avec Barrère, son intime ami, et qne, par ce moyen, Barrère, attaché à Fouché, lui rend compte de tout, comme Laforest le fait à Talleyrand, car Laforest, qui connaissait ce Moustier, l’a empaumé, lui faisant croire qu’il est