Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

de dialectique. Et, par opposition à son ami Wilhelm von Humboldt, qui ne fut longtemps qu’un dilettante en politique, Gentz représente le chercheur patient qui a travaillé sans relâche à ce qu'il à cru ètre le bien de l'humanité. L’intérèt que présentent pour lui ces problèmes l’a rendu par instants aveugle et passionné, mais l’aveuglement même et la passion sont chez un homme de sa trempe la preuve de l'importance qu’il attachait à ces questions. Ses idées politiques, ce n’est pas un paragraphe séparé de l’histoire de ses idées. Les étudier, cest étudier Gentz le penseur tout entier, car sa pensée est d’abord politique.

C’est chez lui presque un besoin. On sent qu’il éprouve un véritable plaisir à discourir sur les affaires de l'Etat ou sur les rapports des Etats entre eux. Mais ce n’est pas un plaisir de dilettante, c’est le plaisir d’un homme qui se sent dans son élément et qui, grâce à la réflexion et à la documentation, s’est élevé à une véritable compétence.