Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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existé entre Metternich et lui vers cette époque. La correspondance des deux hommes, de 1811 à 1812, ne nous fournit guère d'explications à ce sujet.

Dans les lettres de Gentz, en dehors de développements sur la politique financière de l'Autriche, on rencontre de nombreuses allusions à ses rapports personnels d'amitié avec Metternich. Il y a là une période mal éclaircie de la vie de notre auteur. où ce qu’il y a d’intime dans de tels liens se trouve étroitement mêlé à des considérations de politique générale, sans qu'il soit possible de distinguer nettement l'importance respective de ces deux éléments. Metternich avait connu Gentz encore fonctionnaire prussien, alors que, par ses relations avec l’Autriche, ce dernier cherchait à se préparer un avenir sur les rives du Danube. Le futur homme d'Etat était alors ministre d'Autriche en Saxe. Depuis. au cours d’une carrière diplomatique des plus brillantes, il n'avait pas perdu de vue son ami l'écrivain politique, dont la notoriété augmentait chaque jour et qui, comme lui, avait trouvé à Vienne une patrie d'adoption.

L’arrivée de Metternich au pouvoir resserra en-

dant, les Lettres el papiers du comte de Nesselrode, V, 1907, contiennent deux rapports, celui du 16 et celui du 28 janvier 1813, où Gent: ne se gêne pas pour critiquer ce qu'il appelle l’indécision systématique de Metternich.