Un diplomate d'il y a cent ans : Frédéric de Gentz (1764-1832)

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Mais, comme le reconnaissent tous les contemporains, Gentz n’avait rien perdu de son assiduité au travail. Malheureusement, les nécessités de la pratique ne permettent pas toujours de retrouver cette suite et cette conséquence dans les idées qu’on admirait quelques années auparavant. Nous aurons à rechercher les causes de ce changement. C’est peutêtre avant tout parce qu'il est trop « accablé d’affaires», selon l’expression du comte de Lagarde. Une première remarque s'impose : c’est combien les monuments de sa pensée politique qui nous ont été conservés sont peu de chose vis-à-vis de la besogne énorme qu'il a fournie.

Nous ne possédons guère de lui à cette époque, sur son activité au Congrès, que le Mémoire destiné à Caradja, hospodar de Valachie, dont il était l’agent‘ à Vienne, et un article résumant les résultats obtenus dans l’Œsterreichischer Beobachter du 12 juin 1815, reproduit par l’Al!gemeine Zeitung du 19 juin 1815*. Le mémoire en question, rédigé en français, à été publié avec les papiers laissés par le prince de Metternich 5. C’est une relation assez suc-

1. Il entretint avec lui entre 1812 et 1818 une correspondance politique très suivie sous la direction de Metternich.

2. Ed. Schlesier. III, p. 12-19. Zum Schluss des Wiener Kongresses.

3. Mémoires, Documents et Ecrits divers laissés par le prince de Metternich, publiés par son fils Richard de Metternich. Paris (Plon) 1881, T. IE, p. 474-508.

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