Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

70 LA PRUSSE APRÈS IÉNA.

vaient faites Les armées de la République sur la rive gauche du Rhin; pour avoir suivi Napoléon jusqu'à Moscou, nous étions contraints de céder des provinces qui nous étaient unies par tous leurs intérêts, qui depuis vingt ans étaient françaises.

Ce résultat était d'autant plus déplorable que si on avait retardé la conclusion de la paix jusqu’à l’époque du congrès qui allait s'ouvrir, on eùt pu tirer parti, dans l’intérêt de la France, de la rivalité des quatre grandes puissances. Elles faillirent, en effet, en venir aux mains lors des négociations du congrès de Vienne.

Alexandre réclamait toute la Pologne pour la recons- .

tituer en royaume et Le roi de Prusse, de son côté, voulait le royaume de Saxe, celui de tous les territoires allemands qui lui convenait le mieux pour arrondir ses états. L’Angleterre et l'Autriche s’y opposaient énergiquement. Le rôle de la France était tout tracé ; elle devait, le cas échéant, prendre parti pour la Russie et la Prusse contre l'Angleterre et l’Autriche. Car l'Angleterre venait de créer le royaume des PaysBas contre nous et projetait quelque chose de pire encore; la réalisation du plan diabolique de Pitt, à savoir d'établir la Prusse sur la rive gauche du Rhin pour la mettre en hostilité permanente avec la France et rendre impossible toute paix durable sur le continent. Notre ambassadeur Talleyrand ne sut point ou ne

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