Un exemple à suivre : la Prusse après Iéna : 1806-1871

16 . LA PRUSSE APRÈS IÉNA.

importantes qui ouvraient notre frontière de l'Est. La Belgique reçut également Philippeville et Marienbourg, places qui sont indispensables à notre sécurité pour fermer la trouée de lOise. Peu satisfaite cependant de ses acquisitions territoriales, la Prusse se dédommagea aux dépens de notre bourse : sur la rançon de 1500 millions payée par la France aux coalisés, elle en eut pour sa part 400 qui vaudraient aujourd’hui près d’un milliard.

Voilà quel était le résultat le plus clair des guerres de l'Empire. Pendant que la France descendait, toutes les autres puissances s’agrandissaient : Angleterre s’emparait de la domination des mers et ne reconnaissait plus d'autre marine rivale que celle des États-Unis. La Russie devenait l’arbitre de l’Europe continentale ; l'Autriche reprenait toutes ses possessions perdues et s’installait de nouveau en Italie. La Prusse s’étendait depuis le Niémen jusqu’au Rhin et même jusqu’à la Sarre; l’Allemagne, autrefois divisée en un nombre infini de petits États indépendants, était maintenant partagée entre une trentaine de princes, relevant tous de Vienne ou de Berlin, Dans ce pays où nous avions trouvé des alliés tour à tour contre l'Autriche ou contre la Prusse, il ne reslait plus que des ennemis de la France. La rive gauche du Rhin qui avait accueilli avec joie la Révolution française, qui