Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques
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« veuve de M. Marc-Antoine Baudot, décédée à Mou« lins, le 5 mai 1845. »
C'est là, qu'à l’âge de 72 ans, le conventionnel Marc-Antoine Baudot est venu, en atlendant sa digne compagne qui devait le rejoindre huit ans plus tard, goûter le repos dû à une vie dont la meilleure partie fut consacrée au service de la France, et qui ne trouva, comme récompense, que la persécution et l'exil, lot malheureusement réservé à la plupart des hommes de cette grande et tragique époque dont le nom est la Révolution française. Aucun emblème religieux, aucune inscription pieuse ne figure sur ces tombes, attestation muette d’une fidélité inébranlable aux idées philosophiques.
Baudot, député à l’Assemblée législative, et à la Convention nationale, pour le département de Saôneet-Loire, est né dans le Bourbonnais, à Liernolles, en 1765, ainsi qu’en fait foi son acte de baptème, il est mort en 1837 à Moulins, où il avait un pied-à-terre, place de la Bibliothèque; cette ville semble avoir été, dans ses dernières années, et au retour de son exil en 1830, l’objet de sa prédilection. C’est dans cette retraite que lui fut présenté notre éminent compatriote, M. le colonel du génie Laussedat, membre de l'Institut, très jeune alors (il avait à peine dix-huit ans lorsque Baudot mourut) et animé déjà de sentiments républicains qui ne se sont jamais démeutis ; ie jeune homme fut accueilli avec bienveillance par ce vieillard que faisaient grand et son rôle politique et les persécutions noblement supportées. Bien