Un missionaire de 93 : Marc-Antoine Baudot : son róle politique, ses missions, ses mémoires ou notes historiques

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La Convention rendit un décret dans ce sens. (1)

Faure se joindra plus tard à Dentzel pour demander l'arrestation de ses deux collègues.

Le 16 ventôse, invoquant les intérêts pressants de la Patrie, les représentants demandent leur rappel à la Convention. Le 26, Baudot fait à la tribune de l’Assemblée un rapport sur la conduite que tiennent les armées du Rhin et de la Moselle. Il parle de l’invasion du Palatinat par les troupes françaises, après la prise de Landau, des ressources de toute sorte en approvisionnements qu'offrait ce pays, et qui permirent de faire vivre pendant deux mois quatre-vingt mille hommes sur le terriloire étranger, et de pourvoir à l'approvisionnement des places les plus importantes de cette partie de la frontière. « Vaincre « l’ennemi, ajoute-t-il, et vivre à ses dépens, c’est le « battre deux fois. »

Il relate les ordres sages et fermes donnés partout pour prévenir le pillage et la dilapidation.

Les représentants ont porté leur attention sur les tribunaux militaires, les subsistances, et la vêture. En ce qui concerne l'administration militaire, le désordre était à son comble, les chefs de toutes les administrations étaient vendus. Villemanzi, commissaire général de l’armée, au moment où les besoins étaient le plus pressants, émigra pour devenir le secrétaire intime du général autrichien. Malgré cela, il fut pourvu à tout.

(1) Monit. univ, an Il ne 158, p. 637.