Un témoin de la Révolution française : Journal de Benjamin Cuendet de Sainte-Croix (Suisse), officier de la garde nationale à Lyon, 1769-1815 : ouvrage orné de deux portraits et de planches en fac-simile

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C'est au village natal que Cuendet fit son apprentissage d'horloger.

D'un inventaire que nous possédons, dressé à la mort de sa mère, en 1788, il ressort que la famille possédait quelques biens fonciers qui se partagèrent entre lui, son frère Danrel et leur sœur /udith. ” Sans doute après avoir travaillé quelque temps à Genève, où il fit connaissance de Jeanne Beau, qu'il devait épouser, il se décida à venir tenter la fortune en France : c'est'ainsi qu'il vint s'établir à Lyon, vers 1762.

De son mariage, il eut cinq enfants, dont deux moururent jeunes. Les survivants furent :

1° François- Timothée, né à Lyon en 1772 et qui prit du service dans les troupes françaises ; ‘

2° Julie, née à Lyon en 1777.

3° Laurent, né en 1779.

Julie épousa le 9 février 1804 Louis Tattet, des Verrières suisses, qui était venu s'établir à Villefranche et qui succéda à son beau-père; ils eurent deux enfants : Louise (1805-1871) et Eugène (1812-1878).

A son tour, Louise épousa Samuël Campiche (1804-1892), de SainteCroix, qui acheta le fonds de Louis Tattet et lui donna un très important développement. C'est aujourd’hui la maison Savoye-Denis.

Les trois enfants de S. Campiche-Tattet furent :

1° Delphine (1826-1907), qui épousa Claudius Moutarde (1828-1913), fils lui-même d’un grand entrepreneur lyonnais qui, de 1832 à 1837, construisit Les forts de Cuire et de Montessuy. L'auteur de la présente notice est le seul survivant des quatre enfants de CI. Moutarde-Campiche; ;

2° Eugène Campiche (1827-1903), qui se fixa à Toulouse;

3° Anlonia (1829-1876), qui épousa le pasteur Ed. Cambefort, président du Gonsistoire de Grenoble.