Anecdote sur la vie politique de Burke et sur sa mort, relativement à ses recherches et à ses calculs sur les finances et le commerce de la France depuis un siècle : avec des rapprochemens sur l'état progressif de l'Angleterre et sur les moyens de ruiner la nation française
(55) l'Angleterre a très-peu de superflu en denrées à exporter, si nos marchandises perdoient la faveur qu’elles ont obtenue, et que les Français n’en voulussent pas Has que de celles de nos établissemens de l'Inde, damnation ! ils nous feroient payer leurs vins, leurs eaux-de-vie, et leurs autres denrées ce qu'ils voudroient.
Mon cher Tom, dit. Burke, il arriyeroit précisément le contraire de ce que je voulois faire effectuer pour notre avantage et pour leur ruine... Les extrêmes se touchent, Tom, ce peuple a été léger, insouciant, ne calculant sa grandeur que par son faste, aimant:le Inxes les jouissances purement onéreuses à la société, et ne Connoissant ses. richesses . que par. le somptueux apparat des habitans des villes , ils détournoient les yeux de la misère du peuple, ils étoient sourds aux cris deleurs cultivateurs. Devenus libres, ils se sont jetés dans tous les écarts du délire, atroces, propagandistes de Ja plus dangereuse docirine, on eût dit qu'ils vouloient changer leurs terres en salpêtre pour embrâser l’univers. La tourmente d’une. si terrible révolution ne peut pas exister longtemps: reve-