Bitef
c’est en faisant leur choix, en adoptant l’une ou l’autre alternative que les hommes de théâtre, des théâtres et même des courants entiers décidaient de leur propre sort et de leur place dans l’histoire du théâtre moderne, le bitef de cette année reflète cette polarisation plus que les bitef précédents, les années précédentes bitef a surtout vu des théâtres qui croient en leurs propres forces et ne considèrent le texte que comme un prétexte à l’acte théâtral, cependant ces années dernières apparaît à l’horizon, comme une nouvelle tendance, le drame réaliste qui est aussi, pour ainsi dire sans exception, le drame social, le retour au drame social est une des caractéristiques du 14° bitef. les théâtres qui considèrent le texte surtout comme un prétexte à l’acte théâtral dans la meilleure tradition d’artaud, de meyerhold et de taïroff présentent au XIV 0 bitef, dirait-on, des exercices de style, cependant, un examen plus profond de leurs intentions et de leurs résultats fait découvrir le sens philosophique, esthétique et anthropologique de leurs entreprises, la découverte de ces sens plus profonds est un processus complexe et dépend du spectateur, aussi est-ce au spectateur de voir ou de sentir ce qu’en cette année 1980 ont apporté à l’art théâtral les rapports complexes