Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

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HAÜY (Document sur Valentin), instituteur des jeunes aveugles, n. 1745, m. 1822.

P. a. s. de Grizzor et LevAcHER-DuPLessis, président et secrétaire de la section de l’Arsenal ; 8 prairial an III (27 mai 1795), 1 p. in-fol.

Extrait du registre des procès-verbaux. — L'assemblée de la section constate que le citoyen Haüy a provoqué, lors des massacres de septembre, l'assassinat du citoyen Sicard, instituteur des sourds-muets et qu'il a dérobé le registre des délibérations de la section. En conséquence, l'assemblée décide que le citoyen Haüy doit être désarmé, arrêté et traduit devant le Comité de sûreté générale.

2 P. s. par Hauy et par LOUISE ALLAIN, sa femme, signée aussi par les commissaires de la section des Lombards; 13 prairial an II ({er juin 1795), 1/2 p. in-4.

- Certificat de levée de scellés chez le citoyen Valentin Haüy.

JANVIER (Antide), célèbre mécanicien et horloger, n. à Saint-Claude (Jura), 1751, m. 1835.

L. a. s. aux membres du comité d'instruction publique ; Paris, 4 floréal an III (23 avril 1795), 1 p. in-folio.

Intéressante lettre où il réclame un appartement sain et spacieux pour Ferdinand Berthoud. Ce logement pourrait être situé au Louvre. Il déclare qu'il désire être un des premiers à recevoir les leçons d’un aussi grand maître.

JOURDEUIL (Didier), adjoint au ministère de la guerre.

jo L. s. aux officiers municipaux de la commune de Compiègne ; Paris, 24 germinal an IT (13 avril 1794), 2 p. 1/2 in-4.

Il leur prescrit de veiller sur la conduite des officiers chargés de la garde des prisonniers de guerre.

20 P, a. s.; 2 nivôse, 1/2 p. in-4.

LA HARPE (Jean-François de), célèbre critique et auteur dramatique, membre de l’Académie française, n. 1739, m. 1808.

i Pièce autographe ; 6 vendémiaire an IV (28 septembre 179,5), 11 p. in-fol.

Discours politique prononcé dans une assemblée primaire de la section de la Butte-des-Moulins, relativement à la Constitution de l'an II. Très curieux document où il s'efforce de justificer l'attitude des sections, que l’on accusait de vouloir gouverner la France. « Cette imputation est de la même force que celle qui transformait en comité central, en comité de gouvernement, la réunion des commissaires pour rédiger une adresse et Se séparer après l'avoir rédigée et ce sont des législateurs qui en sont là. O justice des siècles ! que penserais-tu de nous, si tu jugeais de nous par eux ! » (Sept jours plus tard eut lieu l'insurrection des sections royalistes contre la Convention.).