Catalogue des autographes et des documents historiques composant la collection de M. Étienne Charavay

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suscita des tracasseries. Il rendit ses comptes pour ses travaux des Tuileries (V. le n° 182), reçut les augustes prisonniers, comme architecte du Temple, et

artit pour l'armée, à la tête d'un corps de volontaires, dont il devint colonel.

n son absence, on fit courir le bruit qu'il était émigré, et qu'il emportait 300,000 livres à la nation. Il n’en servit pas moins la République avec dévouement. Il revint au sein de sa famille, et se vit bientôt jeté dans un cachot.. Tous les gouvernements qui se sont succédé, même celui du Directoire, étaient sans consistance. Il s'est rallié à celui de l'Empereur, qui ramenait l'ordre et la victoire, et il ne l’a jamais trahi. « Je regarde comme un grand crime la trahison ; j'abhore ces êtres ingrats aux bienfails de leur maître, ces hommes à double face, ces caméléons de tous les partis, ces singes en révolution, qui tourne à tous les vent comme des girouettes. » Il prit les armes pour aller au-devant de l'ennemi; mais voyant que les Parisiens ouvraient leurs portes, il s'est rallié aux Bourbons. Il expose ensuite la triste situation où il se trouve. Un oncle qu’il avait à Condrieux (Rhône), devait lui laisser 800.000 fr. IL en a été frustré par le mariage de cet oncle avec sa cuisinière. Il ne lui reste qu'une fille, veuve d'un aide de camp de l'Empereur. Elle a un fils, officier au 48° de ligne. Elle reçoit une pension de 800 fr. « Et moi et mon épouse, dit-il, nous n'avons que 600 fr. viager. »

PAROY (Jean-Philippe-Guy LE GENTIL, marquis de), peintre et graveur, auteur de Mémoires sur la Révolution, publiés par M. Etienne Charavay, n. 1760, m-1824.

3 L. a. s. ; 1818-1824, 6 p. in-4 ou in-8.

PICCINNI (Joseph-Marie), fils ainé du compositeur de musique, auteur dramatique, n. 1758, m. 1826.

Rapport aut. sig., à Barras, 3 p. in-fol.

Rapport sur Ja situation de Paris. Il demande à être employé comme agent secret. Curieux détails. 1

RÉAL (Pierre-François, comte), accusateur public près le tribunal du 10 août, directeur de la police sous Fouché et préfet de police pendant les Cent-Jours, n1797,-m441834

1o P. s. par les administrateurs du département de police du département de Paris; 11 germinal an II (31 mars 1794), 1 p.in-4.

Ordre d’écrouer au Luxembourg le citoyen Réal en vertu d’un arrêté des comités de salut public et de sûreté générale,

2% L. a. s. à Merlin, de Douai; Vendôme, 27 ventôse an V (17 mars 1797), 1 p. in-4.

Lettre écrite en qualité de défenseur du général Fyon. — La minute aut. de la réponse de Merlin est au dos.

30 L. a. s. à M. de Bellemare, commissaire de police, à Anvers ; Paris, 18 août 1813, 1 p. in-4.

Curieuse lettre relative à une querelle qui s'était élevée entre Rampon etle préfet de l'Escaut, Desmousseaux.