Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***
T 12) | grès-fréquentes. Si les Etats-généraux ne fe renouvelloient qu’à des époques éloignées, il feroit à craindre que, in des tems que lPexemple du paflé nous force de prévoir , les” miniftres ne conçuflent l’efpérance de s’affranchir du joug de ces affemblées, & ne préparaffent de loin des obftacles à leur convocation : lors même qu’ils n’oferoient le tenter, le peuple n’héfiteroit pas à les en foupçonner. Quel bien pourroit-on efpérer d'Etats-généraux où l’on verroit d’un côté la crainte, de l’autre la méfiance ? Les différens pouvoirs , en fe rapprochant, au lieu de fe réunir , ne feroient que {e heurter : mais que les Etats-généraux foient rendus très-fréquens, ils entrent dans l’ordre commun & habituel de l’adminiftration ; l'époque de leur retour, affurée parce qu’elle eft prochaine, eft attendue avec tranquillité. On ne conçoit pas même l’idée d'empêcher leur convocation , parce que l’on fait qu’on n’a ni les moyens de ue des difficultés, ni letems néceflaire pour les préparer. Il ne refte plus aux dépofitaires de l’autorité qu’un moyen pour ne pas les craindre; & ce moyen eft celui qui, en leur acquérant {a confiance des peuples, aflure le bien général, & la réunion de toutes les volontés dans l'intérêt public.
Que Vorre MAJESTÉ ne foit point arrêtée par la crainte minutieufe des frais qu’entratnent ces affemblées. Plus rapprochées , elles feront moins longues & moins difpendieufes, Intéreflées à fe reproduire plus fréquemment , elles chercheront elles-mêmes les moyens de giminuer leurs dépenfes, Et quelqu’étendus