Cayer commun des trois ordres du Bailliage de ***
HAS celui de fon peuple Ê réuniflent & s’incors porent pour n’en faire qu’un feul. Kappellez parmi nous ce tems heureux, le plus beau, le plus brillant de votre monarchie, où Charlemagne fondoit fes loix {ur la conftitution du roi & le confentement du peuple, Et quelles loix, SrRE, que celles qui émanérent de cet augufle concert | Dix fiécles fe font prefque écoulés, & elles font encore lPobjet de la vénération non-feulement de la France, mais de tous les royaumes qui fe font formés des débris de ce vafle empire. SRE, le vœu de votre cœur eft que, femblables à ces immortels capitulaires, les loix que vous diéterez, fe concilient non-feulement la foumiflion ,, mais encore l’affetion de vos peuples. Que vos peuples concourent à les former , ils les chériront comme leur propre ouvrage ; ils s’y foumettront avec joie, parce qu’ils en connoîtront la fagefle, & qu'ils en auront eux-mêmes pefé toutes les difpofitions : & VoTre MaAyEsTÉ jouira de la confolation touchante d’avoir rendu l'empire de fes loix tout à la fois & plus doux & plus puiffant.
En même temps que Votre Ma5esté élevera dans fon royaume le glorieux édifice d’une puiffance nationale, qu’Elle le fondera fur une fucceflion conftante & réguliere d’affemblées des Etats-généraux , qu’Elle le cimentera par l'étendue des droits dont elle revétira ces affembblées , nous croyons, S1RE, que la nation entiére doit concourir à ce grand ouvrage , en conférant de fon côté à fes députés des pouvoirs les plus étendus, Nous ne