Charles de Butré 1724-1805 : un physiocrate tourangeau en Alsace et dans le margraviat de Bade : d'après ses papiers inedits avec de nombreux extraits de sa correspondence...

= —

nécessaire, qui peut finir avec vous. C’est vous dire que je ne vous oublierai pas. En attendant je profterai de vos lumières pour le peu qu’il me reste à faire et surtout pour l'analyse des ouvrages économiques du docteur. Sur ce je vous quitte et j'ai l'honneur d’être, monsieur, avec un attachement sincère et respectueux, votre très-humble et très-obeïssant serviteur « MIRABEAU. »

M. de Butré, après avoir séjourné quelque temps dans sa province natale,’ s’en retourna, dans le courant de l’année 1776, à la cour de Carlsruhe.:Il y était de retour au plus tard au mois d'octobre? et depuis il ne quitta le territoire badois qu’en passant et à d'assez longs intervalles, jusqu’au moment où éclata la Révolution française.

1 Il ne rapporta de ce voyage en France qu'une légère satisfaction d’amour-propre. Le 5 janvier 17%6, le secrétaire du Bureau d’agriculture de Tours, Servier (?) lui écrivait que cette Société économique l'avait nommé son associé à la place d’un membre récemment décédé, «ne pouvant jeter les yeux sur une personne plus éclairée et plus digne de remplir cette place avec distinction ». Il l’invitait à suivre les séances hebdomadaires du Bureau, qui se réunit tous les jeudis au soir chez M. Du Cluzel. Le nom de notre économiste devait être peu connu à Tours même parce que la lettre est adressée à « Monsieur Bouttré> près Sainte-Aldegonde, à Tours, chez M. Lañficelle.

2 Cela ressort d’un mémoire du tailleur Jacques Wohlgemuth, dressé à Carlsruhe « für Ihro freyherrlichen Gnaden, Baron von Butré» et acquitté par le baron, à la date du 11 octobre 1776.