Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2
14 qu'il fe donnoit pour nons procurer des vivres, Un flence morne regne dans l'affémblée; des larmes s’échappoient des yeux des magiltrats & de ce bon peuple. Le vertueux maire, nommé Lafon, s’adrella à nous en ces termes : « citoyens ; notte ville » na de provifions que pour deux jouts; c’éft un Fait » connu & annoncé; elle eft dans la conftérnati ott » & la vôtre ne fait que l’accroïtre ; fi mon fang » pouvoir vous nourrir, je le donnerois tout à » l'heure. … Ses fanglots l'empêcherent de conti» nuer., Nous ne fommes, répond-il enfuite ; que » les dépofitaires da peu de provilions qui nous » nous reftent, elles appartiennent à ce bon peu» ple. » 1
Je m'adreffai alors au peuple: au lieu de me répondre, ildit au maire & aux officiers municipaux : nous n’avons que deux bouchées de pain, nous voulons les partager avec nos freres du Port-SainteMarie; qu’on leur donne à l’inftant fix barrils de farine de minor qui nous reftent ; qu’ils foient remis éhez eux ce foir; courons chercher des voitures ; fi nous n'en avons pas, ajouterent-ils en s’adrel= fant à moi, nous avons des traîneaux ,; nous vous les conduirons nous-mêmes, quoiqu'il y ait cinq lieues de diftince La voiture fat trouvée & les minots tranfportés. Voilà des traits, dit le curé, dont j'ai été témoin; & des larmes d’admiration, de refpe& & de reconnoïflance coulent encore dé mes yeux.
Dans la relation de nos avantages [ur
le Run,
Le général Diéche écrir de la commune de Strafbourg , le 11 frimaire : je n'ai que le temps d'écrire , dit-il, que l’armée à eu un avantage confidérable hier 10. Quelques bleflés que noys avons eu,