Conferences en forme de catechisme : pour la jeunesse de l'un et l'autre sexe : dédiées à la raison, à la vérité. Part 1-2
26 fon enclame pour voler au combat ; accoutumé à barrre le fer avec fon marteau ,ilne crur pasem| ployer une meilleure arme pour battre les fatellites du defpote farde. Il mer à fon marteau un manche de plus grandelongueur , & fe jette dans la mêlée. Il en eft revenu {on marteau couvert de fang & de cervelle, & le manche écaillé de coups de fabre. C'éroit Hercule portant fa maflue , fumante encore de fang des monftresqu’il venoit d’écrafer.
Lors de l'entrée des efpagnols à Ille, petite ville du d“partement des Pyrénées orientales, le chef qui commandoit cette horde d’efclaves, s'emprefla d'aller piller, faccager la maifon du patriote Montégur, député à la convention nationale. L'officier ennemi monte , iltrouve dans une chambre un jeune enfant de deux ans, fille de Monréout ; fa mere, obligée de fe cacher précipitamment pour fe foufraire à la fureur de ces barbares, navoit pu Femmener ; depuis long-temps cette pauvre enfant m'avoit rien mangé; l'officier s’en apperçut : bos pa? (veux-tu du pain} lui dit-il. L'enfant le regarde d’an air dédaigneux , & lui répond : no ne falte eu Francie. (il n’en manque pasen France.) L’officier ne put jamais rétffir à lui faire rien accepter.
Autres traits palles en Alface.
Un chaffeur qui le bras percé d’une balle, s’en alloit gaiment à hôpital , érant panfé : je ne fouffre pas ; dit-il; j'ai encore un bras: je veux aller combatrre avec mes freres d'armes.
Un peu plus loin, dans la même affaire, un brave foldat s’adrefle au répréfentant du peuple qui parcouroit les rangs: j'ai la jambe caffée, ditil : vive la république. Cela va bien la-bas , en montrantle champ de bataille; il faut tonnerre dedieu! être foldat ou ne pas s'en mêler.