Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

X INTRODUCTION

de la loi du 12 janvier 1816. Il avait voté la mort du roi; mais, régicide et républicain impénitent, il n'avait point accepté un emploi de « l’usurpateur ». Il put continuer à résider à Bernay, malgré les tracasseries du préfet royal et les calomnies dont le parti de la Congrégation ne cessa de l’abreuver.

Insensible aux démarches tentées près de lui, à son lit d'agonie, Thomas Lindet ne se laissa aller à aucune rétractation des idées politiques et religieuses qui avaient inspiré sa vie. Il mourut à Bernay le roaoût 1823. L'Église lui refusa la sépulture religieuse. Son cercueil fut accompagné au cimetière par une cinquantaine d'amis fidèles. La Restauration n’était pas tendre aux amis des régicides!.…

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Les documents que nous publions ne comprennent — je l'ai dit déjà — que la correspondance de Thomas Lindet avec la municipalité de Bernay et son frère Robert, pendant la durée de l’Assemblée constituante et de l'Assemblée législative : soit, depuis le 19 août 1789 jusqu’au 4 octobre 1792. Nous conservons l'espoir de publier ultérieurement le surplus de la correspondance écrite pendant le temps de la Convention et du Directoire. |

Les originaux de ces lettres sont, pour le plus grand nombre de celles adressées aux officiers municipaux, déposés aux archives de la mairie de Bernay. Toutes les autres, presque toutes personnelles à R. Lindet,