Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

CONSTITUANTE (19 AOUT 1789) 3

d’arracher la population au désespoir, ruinée déjà par les désastres qu’elle a éprouvés et la chute de ses manufactures]

Le deuxième objet du mémoire, ou l’objet d’un deuxième mémoire, est l’inculpation de MM. Le Borgne et de Segonzac, même de M. de Montaran et de M. l’intendant. Il est très important de donner à cette partie tous les développements dont elle est susceptible. Il serait heureux que vous puissiez vous procurer des renseignements sur les traités semblables qui oût pu être faits par les villes aux marchés voisins. Il paraît indubitable que les 25 millions que le gouvernement a employés à acheter des subsistances de l'étranger n’ont servi qu’à alimenter l’avidité de quelques spéculateurs. Il serait heureux qu’on pût trouver le fil de ces sortes de négociations. D’après la lecture de votre mémoire, il me paraît qu'on ne peut se défendre de soupçonner une connivence que vous nommez; ce préjugé se confirmerait si vous pouviez indiquer quelques exemples analogues.

Je vais écrire à Nonancourt, dont les députés... à la fin du mois dernier et pour lesquels M. … un ordre de délivrer 400 mines de blé à R...

C’est surtout cette seconde partie qui intéresse [la sécurité] nationale. Je désire que vous puissiez vous procurer quelques détails et que vous les présentiez…

.. peut-être un peu d'adresse à parler de respect, de vénération, d'adhésion, de confiance, à nos seigneurs (1) de l’Assemblée nationale, qui sont eux-mêmes fort étonnés de la hauteur à laquelle les circonstances les ont élevés. Il n’y a guère de ville dans le royaume qui n’ait payé ce tribut; je ne mendie pas un hommage pour l’Assemblée,

mais j'indique à ma patrie un moyen de donner faveur à

ses justes réclamations.

(x) Les précédents mémoires, avant la recommandation de Th. Lindet,

notamment celui du 12 août, étaient adressés à Nosseigneurs des États généraux,