Correspondance de Thomas Lindet pendant la Constituante et la Législative (1789-1792)

10 CORRESPONDANCE DE THOMAS LINDET

paraître. Il est probable que l’Amérique, qui a fait une abondante récolte, nous nourrira. Le Comité des

recherches a été chargé d’un travail relatif aux plaintes | portées sur les subsistances. J'ai renouvelé mes instances, et,ne pouvant faire entrer dans le mémoire que j’ai remis, des questions accessoires à celle qui était proposée, j'ai fait reparaître des idées que je vous ai déjà communiquées et conformes à celles dont je vous ai entretenu. A force de répéter des vérités dures, on les fait quelquefois entendre. Je ne vous dissimule cependant pas que je ne compte pas sur le succès, parce que l'on compte trop sur les secours d'Amérique. Au reste, il est très bon de publier les grandes importations de blé qu’on attend de cette contrée. Cette attente doit ouvrir les greniers.

On a pendu, avant-hier, de par le peuple, un cocher du maréchal de Noaïilles à Sainte-Geneviève-en-Laye : il s'était pris de querelle avec quelques gardes de la milice nationale, s'était saisi d’un sabre et avait frappé six ou sept personnes dont quelques-unes sont mortes et les autres laissent peu d’espoir.

Je vous envoie un exemplaire du discours de M. Thouret, que l’Assemblée a jugé propre à disposer les esprits à la partition du royaume projetée.

Suivant les différents projets, la Normandie doit être divisée en 4, 5, 6 ou 9 parties. Dans la division... Bernay se trouverait le point central d’un département. il ne tiendrait pas à moi que l’abbaye fût donnée... » (Arch. Bernay.)

IV. — Aux mêmes. Le 9 novembre 1789.

Messieurs, Je vous envoie un décret du 3 novembre relatif à la convocation faite de votre bailliage (1).

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(1) Le 7 novembre 1789, les officiers municipaux de Bernay avaient adressé à l'Assemblée nationale un mémoire pour s'opposer à ce que