Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

106 CORRESPONDANCE

Jaurois bien des choses à vous dire que me dictent ma tendresse pour mon fils, et le désir de former son cœur et son esprit; mais je crains de prendre trop le ton sentencieux, et d’avoir l'air de dicter des lois à son instituteur. Jai toute confiance en vous, M. Pabbé; que ma lettre soit quelquefois consultée par vous, mais ne soit pas l’unique règle de votre conduite. J'ai besoin de vous voir quelquefois; venez avec votre élève; au milieu des chagrins qui déchirent mon ame, mon unique consolation est dans mon fils; et je me complais en ‘voyant les progrès qu'il fait tous les jours, et qu'il doit à vos soins et à votre amitié pour lui.

LOUIS.

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