Čovek i inventivni život
Boxuxrap II. M. Aypauhñ
==1991—
la meilleure garantie du devoir, On avouera qu’un tel procédé nécessite une intelligence non seulement développée, mais, de plus, rusée.
La ruse est un des éléments communs à l'invention biologique et à l'esprit humain.
Un fait biologique remarquable dont toute l'importance a été saisie par LAMARCK, c’est que l’emploi d’un organe ou d'une fonction en favorise le développement et le perfectionnement. tandis que le manque d'emploi conduit à la déchéance. C’est le contraire, pourrait-on croire, de ce qui se passe en mécanique humaine : une machine s’use par l'emploi, une semelle s’amincit. par le frottement de la marche, tandis que la peau de la plante des pieds s’épaissit. Mais en réalité cette opposition n’est qu'apparente, comme nous allons le voir.
Les formations biologiques tout comme les objets de l'invention technique s’usent par l’emploi. La peau de la plante des pieds s’use même plus, dans les mêmes conditions, que la peau tannée. Le musele qui travaille use plus sa substance que le muscle au repos. Si done les organes s’aceroissent nonobstant par l'emploi, c’est que l’usure provoque la régénération et que celle-ci l'emporte sur la première.
Voyons si à ce point de vue les inventions techniques de l’homme se comportent différemment. C’est entendu, elles s’usent par l’emploi, mais celui-ci est la principale condition de leur prospérité et de leur perfectionnement. N'’a-t-on pas vu que la guerre, qui est un facteur incomparable d'emploi, d'usure et de destruction techniques, est à la fois un facteur sans égal de progrès et de perfectionnement techniques ? En somme, il y a analogie de cause et d'effet, à ce point de vue également, entre l'invention biologique et l'invention humaine : perfectionnement en fonction de l’emploi, régénération en fonction de l'usure.
La civilisation nous apparaît comme la continuation de l’œuvre de la nature, L'industrie, la technique et la science humaines prolongent dans le milieu extérieur, hors de l’être vivant, l’évolution de la vie, animant la nature inanimée, l’organisant et l’harmonisant selon les principes du monde vivant. Mêmes tendances idéales, mêmes résultats matériels, mêmes procédés inventifs caractérisent l’œuvre biologique et l’œuvre humaine dans le monde de la matière.
Ce continu entre les deux mondes d'invention, le monde vivant et la civilisation humaine, concerne également la source même de tout le dynamisme biologique et technique.
Toute l’énergétique de la vie repose sur des transformations de l'énergie chimique. Celle-ci est fournie au monde vivant par une fonction spéciale des plantes à chlorophylle. L'énergie rayonnante du soleil est captée et transformée en potentiel