Čovek i inventivni život

226 Boxnaap IL. M. Aypauñ

= A —

machine à vapeur est, elle aussi, énergétiquement greffée sur la vie. L'énergie qu’elle transforme est d'origine biologique. L'énergie qui l’anime est de même origine que celle qui alimente notre cœur Et c’est le hasard qui décidera si le potentiel chimique que capte la feuille verte à un moment donné sera destiné à notre cœur ou à une machine thermique.

Il est facile de se rendre compte, comme le remarque Du BoïisRayon (1), que presque tous les produits de notre industrie actuelle ont la machine à vapeur à leur origine. Aussi l'essor de notre technique moderne tient-il, au fond, à la découverte d’un moyen de rattacher énergétiquement la technique humaine à celle de la vie, ou autrement dit, de prolonger l’œuvre biologique par l’œuvre humaine.

Récemment la technique prit un nouvel essor par suite de la découverte du moteur à explosion, utilisant le potentiel énergétique des carburants liquides. Or ceux-ci également le tiennent, on le sait, de leur origine biologique.

À tous les liens de nature plus ou moins idéale unissant les réalisations de l’esprit humain à celles du monde vivant, qui nous ont fait considérer notre civilisation comme étant la continuation humaine de l’évolution du monde vivant, s'ajoute un lien physique, incontestable, mesurable, qui concerne précisément ce qui est au fond de tout phénomène dynamique, biologique ou physique, naturel ou humain, le primum movens de la vie et de la technique : l’énergie. L'invention humaine dérive de l'invention de la vie par ce fait également que c’est la vie qui anime ses mécanismes : la techniqne humaine est alimentée en énergie physique principalement par les déchets de la vie, par l'énergie que les végétaux et les animaux ont accumulée sans parvenir à la dissiper, et que l’humanité puise dans la décomposition de leurs cadavres.

(1) À. pu Bois-REyMoxp. Erfindung und Erfinder. J, Springer, Berlin, 1906.