Čovek i inventivni život

Boxuxap II. M. Ayparh

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premier sur le second on pensait que. de ce fait, on donnait au physiologique une place primordiale dans la vie, une existence autonome dont, le psychique n'était qu'un dérivé facultatif. Or, comme nous l’avons vu, il est temps de reconnaître qu'avec les progrès de la biologie nous avons retrouvé au fond des mécanismes biologiques et biochimiques le caractère des phénomènes psychiques.

Il ne pouvait en être autrement, si l’on ne veut admettre la possibilité de coexistence au sein de la vie de phénomènes disparates, une dualité qui au fond est indivisible.

En somme il se produit actuellement en biologie ce qui s’est produit de nos jours en physique : sondant la matière on y découvrit l'énergie : morcelant l'énergie on trouva des corpuscules, de sorte que l’on est arrivé à une conception d'unité du monde physique.

Il en est de même en biologie : au fond du psychique on trouve le physiclogique et inversement, le physiolosique est au fond de nature psychique.

Reconnaissant cette unité de la vie, on ne continuera pas moins de distinguer les deux formes de sa manifestation, de même que les notions de matière et d'énergie ne disparaîtront pas de la physique, mais non plus pour s’opposer l’une à l’autre au lien de s’éclairer mutuellement.

Le facteur d'invention biologique auquel nous avons eu recours pour nous rendre compte de l’existence du monde vivant s’imposet-il à tous les degrés de l’évolution ? On aimerait le voir apparaître lui-même au cours de l’évolution, comme un de ses produits avant d’en devenir le principe directeur.

Certes, les organismes les plus simples que nous connaissions n’imposent pas aussi impérativement que le font les organismes quelque peu plus élevés, la nécessité d’un principe d'invention technique. Il y a des organismes inférieurs dont la morphologie externe ne révèle aucune organisation, qui sont « amorphes » ou de formes déterminées tellement simples que celles-ei peuvent être attribuées à de seuls facteurs physico-chimiques : la gelée amorphe de Myxomycètes, la forme changeante et indéterminée des Amibes, les granulations et les bâtonnets des Micerobes sont des formes aussi simples que possible, plus simples que certaines formes ordonnées de la matière inanimée. Mais il y a aussi des organismes que nous placons au bas de l’échelle de l’évolution et qui ont une morphologie externe hautement différenciée (Infusoires, Paramécies..). Ce sont sans doute des organismes qui ont beaucoup évolué quoique étant restés unicellulaires. En tout cas il reste que, au point de vue de la différenciation de la forme extérieure des êtres vivants, on trouve an sein de la vie le passage de l’état amorphe de la nature inaniméc à l’état de formes hautement différenciées, spécifiques de la vie.