Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
ent QE de
amitié du prince Peniatowskiet deplusieursdecesbrillants “officiers polonais qui ont acquis tant de renom, soit en servantdans nos rangs, soit en s’efforçantavecunesi rareintrépidité et un si noble dévouement à reconquérir l’indépendance de leur patrie. En 1809, il servit, avec la même ac= tivité ; au combat de Rohr,il pénétra avec quelques cuirassiers du 10° dans un curré ennemi où le général autichien Thiery, émigré français, lui rendit son épée. À Landshutt, à Eckmühl, à Ratishonne, à Essling, il se conduisit de manière à mériter le grade de capitaine, que l’empereur lui accorda le 7 juin. Il assista le 6 juillet à la bataille de Wagram, et le 11 au combat de Znaim. Depuis le traité de Vienne jusqu’en 1812, il resta avec la division Morand dans les villes anséatiques. À cette époque il suivitson général en Russie (1% corps, Prince d'Eckmühl), Pendant cette campagne il se distingua à Ostrowno, à Smolensk, où il dirigeait le 5° bataillon du 13 d’infanterie légère, qui enleva une batterie russe, pénétra un moment dans la ville, et tint ferme toute la journée dans le grand magasin à sel situé à 100 pas du rempart, et d’où les Russes ne purent jamais le débasquer. Ce fut lui qu’on jeta dans Polotzk à la tête de 4 compagnies de voltigeurs, qui passèrent le Dnieper à la nage et sur un frêle radeau, pour se mettre en communicalion avec le roi de Naples marchant par lPautre rive; attaqué par le corps entier du général Milarodowitsch, Cubières se retira dans le couvent des jésuites où l’ennemi ne parvint point à le forcer. Il continua à donner des preuves d'intelligence et d'élan à Viazma, à la Moscowa, où il eut trois chevaux tués sous lui, à la scconde affaire de Smolensk, au passage de la Bérésina et au combat de Kowno. On lit dans une biographie publiée en 1834 : « À Moscou furent distri« buées les récompenses méritées dans les sanglants com« bats qui avaient ouvert cette ville à l’armée française,