Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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de l'esprit, s’est fait connaître par des compositions qui intéressent, attachent, émeuvent profondément, sans jamais rien sacrifier du goût le plus pur, sans que la morale y recoive aucune de ces tristes atteintes que le romantisme de l'époque renouvelle si souvent. Elle a écrit avec beaucoup de grâce ct de pürcté, avec une rare élévation de pensées ju plusieurs romans dont l’auteur longtemps ignoré n’a été dévoilé que par des indiscrétions de librairie. Marguerite Aimond, Les trois soufflets, Léonore de Biran, M. de Goldon, Emmerick de Mauroger auquel l’Académie Francaise décerna l'un des prix Montyon; tels sont les romans de Mr de Cubières qui a écrit également, sous le titre des dix commandements de Dieu, quelques pages non moius remarquables que tout le reste et que nous voudrions voir dans les mains des mères de famille,

EPOQUE DITE DES CENT JOURS.

Le mai 1815, le 1°* régiment d'infanterie légère, fort de trois bataillons , formant un effectif de deux mille combattants, futréuni en grande tenue dans la plaine de Fresne, près Condé, pour entendre la lecture de l'acte additionnel aux constitutions de l’empire, Des tables avaient été disposées pour la signature des registres d'acceptation établis par compagnie et à deux colonnes, l’une approbative et l’autre négative. Les trois bataillons avaient été formés en masse par divisions et disposés sur les trois côtés d’un carré dont le quatrième fut abandonné aux curieux. Le colonel Cubières entra à cheval dans l’espace resté vide, donna lecture de lacte additionnel et prononca d’une voix haute et ferme le discours suivant:

« Elevés dans les camps, destinés de bonne heure à la « défense de la patrie dout la gloire et le salut sont, depuis