Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
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« Jonel dans l'arurée impériale en 1819 savait allier l'in« dépendance civile de l’oflicier avee ses devoirs militaires, « et l'on sera étonné peut-être en rapprochant de son dis« cours du 2 mai 1815 sa circulaire du 13 mai 1839, « qui prétendait imposer un mulisme à la Turque à tout « officier pour cela seul qu’il portait une épauletie ct une « épée. Si nous sommes bien informés, M, le marquis de « Gubières ne peut encore nous pardonner d'avoir blâmé « l’illégalité de ses ordonnances de septembre , ainsi que “ ceux de ses actes que nous avons crus entachés de favo« ritisme ou d’arbitraire. Il y aurait de l’ingratitude à lui « à nous garder rancune, car nos conseils étaieut désinté« ressés et devaient luiprofier un jour; car, homme d’es« prit, de capacité, jeune encore, M. de Cubières devrait « chercher à mériter la confiance de l’armée.»
Nous n’ajoutcrons qu’une seule observation à celles du journaliste. Nous pensons que les opinions se modifient avec l’âge, qu'elles se modifient surtout par le maniement du pouvoir et par la pratique des choses de ce monde ; nous croyons qu'un homme d’état peut rester fidèle aux principes qu'il a proclamés avant d'arriver aux affaires , tout en se voyant forcé à certaines modifications dans leur application. Ainsi nous ne serions pas étonnés si aujourd’hui le général Cubières était devenu partisan de l’hérédité de la pairie, comme élani favorable à l'indépendance et à la force d’un des grands pouvoirs de l’État, qui a souvent défendu a liberté et qui l’a sauvée du naufrage sous la Restauration.