Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
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été si libéralement prêtée, — Y pensez-vous lieutenant, vous avez done oublié la distribution faite au régiment lorsque nous étions à l’armée de la Loire? Vous n’aviez pas eu votre part toute entière; j'ai dû vous rendre ce qui vous manquait, vous ne me devez rien. — Quelques instances que pût faire l'officier, son colonel ne permit pas qu’il lui rendit l'argent si gracieusement et si généreusement prêté.
Paris, le 25 octobre 1815. Desravs ne Cusieres, colonel de l'ex-1* régiment d'infanterie légère, A M. ve ouc pe BeLLUNE, president de la commission énsliluee pour juger et classer les officiers de l'ancienne armée française (1).
Moxsreur LE Marrcnar,
Les journaux m'ont appris l’existence de la commission que vous présidez et la nécessité où je suis de m'adresser à elle en ma qualité d’officier supérieur de l’armée licenciée derrière la Loire.
Autant que j’ai pu saisir Le sens des ordonnances qui ont institué ladite commission et celui des avis qu’elle a fait publier depuis sa formation, il me paraît qu'aucun officier ne peut espérer de l’emploi ni prétendre à la confiance du gouvernement avant d’avoir obtenu celle de la commission. Semblable au tribunal suprême qui nous atlend tous dans l'autre monde, la commission doit done, dès cette vie, juger nos consciences, elle tient done en ses mains les clefs du paradis et de l'enfer pour les militaires, et selon que sa décision sera favorable ou contraire, nous devons
(4) N. 351 du répertoire; 2 pièces déposées. — Paris , l: 28 octobre 4818. — Le colonel, secrétaire de la commission d'examen; signé De OUFRERLES, !