Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)
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cela même, non seulement la profession des cordonniers en général, mais même encore celle de nos tanneurs. 5° Enfin nous touchons au cinquième abus qui en évente un qu'on a toujours réprimé. Les pétitionnaires mettent en scène les cordonniers en vieux qui, quelquefois, travaillent sur le neuf sans aucun droit.
S'il fallait coter comme abus à la charge d'une maitrise les contraventions que les règlements de cette maitrise condamnent et poursuivent, il y aurait autant d'abus que d'objets de contravention. C’est donc abuser ici du sens qu'on attache au mot abus, puisque les règlements sont établis pour poursuivre les contraventions qui deviennent des abus quand on les tolère.
Lorsque les maitres cordonniers en vieux font des ouvrages neufs, c'est toujours sous le manteau, parce qu'ils savent que la marchandise est saïsissable et qu'ils sont eux-mêmes amendables. Ainsi, que le contrevenant soit cordonnier en vieux, ou tout autre particulier, il doit respecter ce qu’on a toujours regardé comme une propriété, et la maîtrise en est une.
Que deviennent donc ces abus que les pétitionnaires exposent avec un certain étalage en représentant la maitrise des cordonniers comme un centre de prérogatives où le riche peut se prévaloir de sa position sur celle du pauvre | En vérité, c'est bien faire abus du mot de 71chesse quand on l’applique aussi légèrement à des citoyens qui montrent autant de simplicité dans leurs mœurs que dans leurs prétentions pécuniaires.
L'analyse de la pétition trouverait ici son terme, si les auteurs ne laissaient entrevoir une extension de vues dont eux seuls paraissent ignorer les conséquences, dede les suites fâcheuses puissent en être facilement calculées même par les myopes en politique. Nous croyons donc devoir exposer quelques observations que le département ne peut pas trouver déplacées, puisque son institution est directement appliquée au maintien des corporations qu'on voudrait anéantir, dans les vues de compléter le système de destruction qui ne fait que trop de ravages chez nous.
Une Nation dont la force physique est nulle, dont l'indépendance ne tient qu'à des considérations compo-