Essai sur les dernières années du régime corporatif à Genève : (1793-1798)
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tre l'établissement d’une diligence pour la France !. Le Conseil administratif s'en émüût: dans sa séance du 7 octobre 1797 ?, il émit l'avis « que le règlement sur la profession des maîtres voituriers ét maquignons offre quelques dispositions dont l'exécution est en ce moment des plus difficiles, et pourrait donner lieu à des discussions délicates que, vu nos rapports extérieurs, il importe infiniment de prévenir ». Il arrêta en conséquence «d'inviter le Conseil législatif à s'occuper incessamment de la revision du dit Règlement, comme étant de la plus grande urgence ».
Le Conseil législatif, il est vrai, ne semble pas avoir été de cet avis et ne pas s'être occupé de l'affaire.
L'année 1708 vint, et avec elle elle la certitude grandissante de l'annexion de Genève par la France. Le 15 avril, après l'entrevue du résident Desportes avec un des syndics, nul doute n'était plus possible. La Commission extraordinaire qui s'était réunie le 20 mars ne pouvait plus que préparer la réunion sous des conditions aussi favorables que possibles. Mais avant même que l'occupation militaire de Genève ne précipitàt cette solution — et probablement par crainte de cet événement — les maïitrises commencèrent à procéder à leur liquidation. Les documents pouvant éclairer cette dernière phase sont malheureusement des plus clairsemés. Les Archives en possèdent cependant quelques-uns, dont le plus carac-
1 Déjà en 1795-96, un conflit assez grave avait éclaté entre le Directoire de la République française et les Autorités genevoises qui avaient voulu empêcher le citoyen français Nachon (de Ferney) de « faire des voyages comme maître voiturier ». CT. D. A. r1 août 1795: 19 juillet 1796 ; 4 octobre 1796.
2B 311. p. 627.