Études historiques et figures alsaciennes

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les accompagna pendant une partie du voyage.

À peine les eut-il quittées, que Caroline lui écrivait : « Tu le sais, je te suivrai où tu voudras. Le moindre de tes faits et gestes est sacré pour moi. Servir dans le sanctuaire du dieu, c’est une manière de régner. »

Elle se mit à étudier la nouvelle philosophie de la nature. N'est-ce pas le premier devoir d’une prêtresse de s'initier aux mystères du dieu dont elle doit administrer le culte ? Elle déclare que Fichte est dépassé : « il manque de poésie ». Elle écrit à Schelling : « Je suis ravie de tes récentes révélations, et si je pouvais jamais les saisir complètement, j’en serais vraiment heureuse. Mais je crains bien que mes efforts ne te prêtent à rire, quand tu y regarderas de près. Tu te seras fait sans doute une haute opinion de ce que je puis m’approprier de tes idées pour mon édification personnelle, et ensuite, à l’examen, tout s’écroulera comme un château de cartes. Mais, pour le dire tout de suite, je fais certainement plus de progrès

à moi seule que quand tu .es à côté de Moi, car