Études historiques et figures alsaciennes
PAPA OBERLIN 247
les deux mondes n’en font qu’un. La mort n’est qu'un passage d’une vie à l’autre, ou plutôt une continuation, une confirmation dela vie présente. « Il ne me semble nullement, écrit-il dans son Journal, qu’en mourant je serai séparé de mes parents et de mes amis; je n’y vois autre chose, si ce n’est que le maître de la maison m'indique un autre logement un peu plus éloigné, d’où il résultera que notre commerce invisible sera interrompu pendant quelque temps. » Aüïlleurs il semble croire que les trépassés conservent dans l'autre vie leurs habitudes d’ici-bas. Deux ans après la mort de son fils Henri, en 1819, il écrit : « Il est vraisemblable que Henri s’est marié, il y a peu de jours, dans le monde des esprits. » Ce monde des esprits n’est qu'un horizon lointain du sol que nous foulons. Oberlin en a dressé la carte; il en a marqué les régions, avec des couleurs symboliques, depuis le premier cercle, « vert de lumière », séjour de ceux « qui n’ont pas encore fait d'effort », jusqu’à la Nouvelle Jérusalem, éclairée d’un jour
pourpre, siège de la Majesté divine. Les degrés