Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

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la plus vive indignation contre deux foldats fafez lâches pour avoir oublié leur ferment , & s'être mis au nombre des factieux ; mais ces deux foldäts, difent les députés , n’étoient que depuis deux mois

A1 ; ° >A ; enrôlés : & n'avoient pas encore eu le temps d ètre

pénétrés des vrais principes du corps. Quelques jours après, M.le Commandant général vient a la tête des Officiers actuels & d’un détachement des anciens Gardes-Françoifes, porter à la Commune l'hommage de leurs drapeaux, & jurer , en fes mains , qu'ils vivront & mourront , s’il le faut, pour maintenir la Conftitution. Cette folemnelle démarche reflerroit notre union avec eux, parce qu’en mañquant aufi fortement leur féparation du corps dont ils faifoient précédemment partie , elle fembloit les attacher plus puifflamment à celui qu'ils ont adopté: nous allons tous avéc eux dépofer , dans la première Eglife de cette Capitale, le préfent qu'ils venoient de faire à la Commune. M. le Maire éroic à notre tête; c’eft lui qui préfente les drapeaux à l'Eglife; l’échange des anciens & des nouveaux drappaux , dit-il, ef? le gage de Pattachement d'une part, & de l@ fidélité de F dutre; nous remettons les anciens en la préfence & fous la garde du Dieu des armées , € dans le plus augufie

& le plus majeflueux de nos Temples ; nous prenons

avec ces guerriers , Ces Suerriers prennent de nouveau avec nous La Divinité à témoin de la durée de cet attachement , & de La conflance de cette fidéliré.

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