Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité
138 Je répétent avec nous : ceux qui étoient raffemblés fur la place étoienr impatiens de le prêter : les cris de Vive la Nation &vive le Roi, étoient leur figne de joie & de patrioïifme ; une députation, préfidée par M. le Maire , va recevoir leur ferment. Dans un inftant , toute la Capitale s’'unit par de nouveaux liens à la Conftitution & à la loi, & pendant plufieurs jours de fuite, les bataillons, les diftriéts qui , dans le lieu ordinaire de leurs féances , avoient fait leur ferment de fidélité, viennent le réitérer folemnellement à la maifon commune; les chefs, fous-chefs & ouvriers employés aux atteliers de charité du midi de cette Capitale ; la compagnie de l’'Arquebufe , la compagnie de l'Arc, le Prevôe général de l’Ifle de France , les ouvriers de la Baftille , les volontaires de la Bafoche , le Mufée de Paris (1), les étudians de Re rom gen a pee ue ame
(1) M. Ponce, Préfident du Mufée, porta la parole, Enfuite M. Moreau dé S.-Méry, Préfident honoraire de cetre Société, & Membre de l’Affemblée Nationale, demanda, comme une forte de récompenfe des fervices qu'il avoit rendus à la Commune, que l'Affemblée voulüt bien recevoir le ferment civique de fon fils. Cette propofrion fut reçue avec acclamation. Elévé fur les bords de la Tribune , & foutenu par fon père, cet enfant, revêtu d’un uniforme national, & âgé d'environ fept ans, prononça le ferment. Auflitôt un des Membres de l’Affemblée demanda que le Préfident embraffät au nom de la Commune, le fils d'un homme qui l'avoit fervie avec un fi noble dévouement ; & à l'inffant cer enfant fut tranf-