Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité
142 penfe des fervices qu’ils ont confacrés à la patrie; & il eft arrêté que la table d’airain fera gravée aux
frais feuls des Repréfentans de la Commune (1).
: Au milieu de ces mouvemens de joie, de ces élans de patriotifme , auxquels l’Affemblée £ livroit avec tous les citoyens , la difette du numéraire augmentoit ; l'Aflemblée en conçut un jufte effroi, & s’empreffa d’y chercher un reméde. On lui préfenta la caifle d’efcompte comme la'fource du mal. La difcuffion s'ouvre fur cet objet important. Tout Paris qu’elle intéreffe aïifte à nos délibérations; &, après le plus mûr examen & plufieurs jours de difcuflion, l’Affemblée arrête , le 18 Février , de préfenrer une adreffe à l’'Aflemblée-Nationale, à l'effet de la fupplier, 1°, de ne point prolonger au-delà du 1°° Juiller prochain le délai fixé par le décret du 19 Décembre dernier pour le paiment à bureau ouvert des billets de la caifle d’efcompre ; 2° de nommer des Commiflaires pour furveiller ces Opérations , & S'aflurer qu'il ne fera pas mis en circulation un plus grand nombre de billets que celui qui doit exifter d’après les dé-
(1) M: Girardot de Marigny a !refpeëté les motifs de l'Affemblée; mais ila demandé inftainment que lesro,esoil. -faffent employées au monument que doit élever la Commune de Paris, pour tranfinettre à la poftérité les vertus du Roi, le patiotifine des Citoyens, & la fage e de leurs Res préjentans. L'Aflemblée a applaudi à ceite offre diflinguée & l'a acceptée,