Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

89 Ji ne falloit pas un courage ordinaire pour réfifter à une conjuration, dont les funeftes effets fe répétoient fi fréquemment , & pour ne pas défefpérer, au milieu d’un défordre aufli complec, du falut de la chofe publique.

Ce défordre n'étoit pas à fa fin; de nouveaux malheurs éroient fur le point d’éclarer; mais il eft dans l’ordre focial, comme dans la nature, des crifes violentes, qui follicirent des remédes extrémes , & qui rendent la vie aux corps politiques comme aux individus.

Le meurtre épouvantable d'un Boulanger in nocent; de cet inforruné Frangois, mn ment acchfé d’avoir caché quelques pains , excita l'indignation de l’Aflemblée , lui fournit l’occalion de ramafler roures fes forces; de déployer route l'énergie de fa févérité ; d’épuifer rous les moyens qui étoient en fon pouvoir & dans celui de PAf femblée Narionale:, pour effrayer à jamais les coupables. Ce que fit l'Affemblée , dans cette trop mémorable journée du 21 Oétobre, mérite d'être raconté avec quelques détails, parce que c'eft de

délits Ne à ceux £ dont elle éroit inftruite, M, de.Vauvilliers pria l'Affemblée de fufpendre toute délibération à cet égard, & d'enfevelir dans le filence le nom des .ceupables ; elle céda à fes inftances pour Jui donner une preuve de fon eftime : mais elle déclara hautement qu'à l'avenir toute efpéce d'infraétion à fes Arrêtés fecoit févèrement punie,