Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

95 que plufeurs autres fe joignoïent à eux pour parrager leurs travaux , leurs fatigues &, s’il éroit néceflaire , leurs dangers.

Les foins de l'Affemblée furent, cette fois, couronnés d’un fuccès durable. Les méchans furent. effrayés; ils fe virent contraints de renoncer à leurs, criminelles manœuvres; Paris cefla d’être, comme il l’éroit depuis trop long-remps, un théâtre de factions & de révoltes; & , le premier Novembre fat le premier jour, où l’Affemblée crur pouvoir fe difpenfer de tenir une féance, quoique depuisle, vingt-cinq Juillet, elle en eùt tenu conftamment & ne fe fûr jamais difpenfée d’en renir deux, chaque jour ;-elle décida même, le cinq Novembre, conformément à unréolement de difcipline qu’elle s'étoit fait, qu'elle n’auroit plus que trois féances par femaine, & le foir feulement ,favoir les Lundi, Mercredi &, Vendredi.

C’étoic là un figne non équivoque du retour de la paix.

Si les, circonftances, en effet , n’euflent pas changé , l’activité continuelle & non interrompue de l’Affemblée eùr toujours été la même.

Mais les défordres qu’elle étoit parvenue à écarter de fes foyers, menacçoient & compromettoient ailleurs Jes intérêts de la Capitale. La ville de Rouen arrêtoit les navires chargés de grains & de farines , achetés pour la ville de Paris, & s’en emparoit pour

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