Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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LES DEUX LA ROCHEFOUCAULD 99

destinés à venir en aide aux hôpitaux dépossédés (1), aux enfants trouvés (2), etc.; mais il ne lui arrache pas cette décision générale qui eût épargné à la France parlementaire bien des tâtonnements, et à la France hospitalière bien des déboires ! A la veille de leur séparation les États généraux se tirèrent de difficulté par une déclaration de principe... « L'assistance des pauvres, était-il dit, dans tous les âges et dans toutes les circonstances dela vie est mise au rang des devoirs les plus sacrés dela nation. — Sesreprésentantsen font une charge nationale, à laquelle il sera pourvu ainsi qu'aux dépenses pour l'extinction de la mendicité sur les revenus publics dans l'étendue qui sera nécessaire (3). »

Quoiqu’elle fit honneur à ceux qui l'avaient provoquée, la déclaration ne résolvaitrien. — L'œuvre dont elle affirmait la nécessité fut réalisée par la convention qui, le 13 juillet 1793, réunit les biens des hôpitaux au domaine de l'État, et par le premier consul qui, en 1800, organisa la gestion administrative des établissements hospitaliers ; ils ne firent qu’appliquer les méthodes conçues par le fondateur de l'assistance publique en France, par le duc de Liancourt. Aussi est-il juste de dire que si d’autres eurent le mérite de la vulgarisation, lui eut le mérite et le courage de l'invention.

(1) Ibid.

(2) Séance du 20 juin 1791.

(3) Décret du 27 septembre 1791, proclamé sur la proposition du duc de Liancourt.