Histoire chantée de la Première république 1789 à 1799 : chants patriotiques, révolutionnaires et populaires

de la première République 157

MADAME SAUMON.

N'y a pu moyen de s’en dédire, Par l’indissolubricité,

Du bon Dieu c’est la volonté

Qu'all souffre un éternel marlyre. V'la comme vous raisonne un cagot Qui d’son Dieu fait un ostrogot.

MADAME ENGUEULE.

Faut d'la vertu, pu gros qu'un ange Pour que l'matin n’soit pas cocu ; Bientôt la tête emporte l’eul,

Faut bien gratter où ça démange; Un galant gratte, et par un sort, V'la qu’ça démange encore plus fort.

MADAME SAUMON.

Pour la vertu faut zêtre libre,

L'choix qu’on fait soy même est l’seul bon, L'mariage est comme le canon

Faut qu’son boulet soit de qualibre ;

Sinon il rate ou porte à faux

Et c’est j'ter sa poudre aux moignaux.

MADAME ENGUEULE.

Avec l'divorce mon chien d'homme N'me fra pu tant son embarras;

I n'vendra plus jusqu'à nos draps Pour payer ses d'misquiés d'rogôme,