Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

DE FRANCE. 294

« pas même osé jeter les yeux sur lui, Les roya« listes nous blâmeront de n'avoir pas paru oceu« pés de ce pauvre enfant, les révolutionnaires « seront courroucés en songeant qu'on a cru me « plaire en me le présentant. »

La reine avait prévu les récriminations; elles éclataient à chaque instant, après la journée de Varennes. Les reproches des royalistes n'étaient pas dangereux; ceux des anarchistes rendirent les mesures inquisitoriales plus vives. On détacha du service intérieur du château plusieurs sujets fidèles; on y introduisit des serviteurs qui épiaient leurs maîtres.

Le roi réclama la liberté de son appartement, et surtout de celui de la reine. Il fallut l'intervention de Lafayette pour alléger l'oppression. Chaque jour, la liberté détachait un anneau de la vie de Fouis XVI, et ses demandes, qui indiquaient les plaies, ne faisaient qu'appeler l’attention et qu’à les rendre plus cuisantes.

On placa au bas de l'escalier le portrait d'une femme attachée au service de Marie-Antoinette. La consigne des gardes-francaises était de ne laisser circuler que cette femme : c’ctait celle qui avait vendu ses maîtres au moment de leur départ pour Montmédy. Un officier fut placé dans le salon qui précédait la chambre à coucher de la reine, afin de veiller sur la famille royale, Les portes restaient ouvertes, et Marie-Antoinette