Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République
DE FRANCE. 537
Pus...; il s’avance.. et s'élance dans les bras du vicillard, qui reconnaît en lui l'enfant qu’il cherchait...
Un combat généreux s'élève alors entre le fils qui veut se livrer pour libérer sa famille, et le père qui refuse le sacrifice , et veut achever la tâche qui lui est imposée, quoique ses forces ne sccondent plus son courage : aucun des deux ne veut céder. Dans cette lutte , le fils rappelle à son père qu'il se doit aussi à ses autres enfans; il l'emporte enfin, et se trouve. heureux de concentrer sur fui seul le malheur qu'il avait attiré sur tous les siens.
Son dévouement fut d'autant plus grand, que de tendres liens lattachaient à Chevrières; une affection réciproque était née entre lui et une jeune orpheline de ce hameau.
Elle avait applaudi la première à la conduite de son ami ; mais elle forma dès ce moment la résolution de le sauver.
A peine le père et le fils avaient-ils quitté le sol hospitalier, qu'elle courut déposer chez Ice roi de Choevrières la somme qui composait toute sa fortune , en le priant de ja faire servir au rachat du jeune conscrit. Un habitant intetligent fut choisi pour opérer cette négociation ; le succès devait rendre au bonheur bien des cœurs aflligés ; il reçut linjonetion de garder le plus profond secret sur la main d’où partait ce bienfait inespéré.
Le mandataire fidèle arrive à temps..., le fils est libre…., et la ni est affranchie des persécutions. Tous tombent à genoux !.. Ils remercient Dieu!
Ils pressent de questions lenvoyé, et, quoique attendri, celui-ci persiste néanmoins à se taire.
Mais quel mystère peut échapper à la prévision du cœur ?.… Un cri unanime proclame le nom de la bienfaitrice… le silence de Pémissaire devient un aveu.
L’aube blanchissait à peine la cime du coteau , que la famille joyeuse était sur la route de Chevrièros.… : le fils libéré la devançait, et cette fois les vedettes protectrices n'eurent à signaler que d'heureux arrivans à la peuplade du refuge. Is Érent recus avec transport, el le roi n'eut pas
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