Histoire de la Révolution française

XLII

LA FÊTE DE L'ÊTRE SUPRÔME

Robespierre n’était pas seulement un politique; c'était un croyant. Nourri des œuvres de J.-J. Rousseau, il avait puisé sa politique dans le Contrat social, et sa religion dans l’'Émile et le Vicaire savoyard.

Cette religion était le déisme, c’est-à-dire la religion naturelle, sans miracle, sans révélation, réduite à deux dogmes: l'existence de Dieu et lPimmortalité de Pâme.

Il avait tonné aux Jacobins contre l'athéisme et prononcé cette parole célèbre : l’afhéisme est aristocratique. Il avait fait condamner cette secte avec Hébert, Chaumette, Anacharsis Clootz; il avait flétri la fête de la Déesse Raison célébrée à Notre-Dame, sous le patronage de Chaumette et