Histoire de la Révolution française

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être et fut la fin du système de la Terreur. Les prisons furent ouvertes ; d'innombrables accusés furent mis en liberté; l’échafaud ne fut plus en permanence, et les exécutions cessèrent.

Le Comité de Salut public, accusé de dictature, fut renouvelé, et ses pouvoirs furent amoiïindris et partagés.

Les comités révolutionnaires furent partout dissous; le club des Jacobins fut fermé, et ses séances interdites. Les Montagnards, les Terroristes, tous ceux qui étaient plus ou moins suspects de complicité avec le régime de Robespierre, sans avoir eu la prévoyance de se faire Thermidoriens, remplirent à leur tour les prisons.

Cette réaction eut même des excès criminels, qui rappelèrent les plus odieux crimes de la Révolution ; et l’on vit dans le Midi, à Lyon, à Nîmes, à Avignon, à Marseïlle, des bandes royalistes, sous le nom de Compagnies de Jéhu, renouveler dans les prisons et dans les rues mêmes les massacres de septembre.

Il est ïinexact cependant et historiquement faux de comparer ce que l’on appelle la Terreur thermidorienne à la Terreur révolutionnaire.

Les crimes des bandes du Midi ne sont pas im putables au gouvernement de la Convention.