Histoire de la Révolution française
b t Un
La Vendée.
mandée par un prince français, le comte d'Artois, reprit les armes ainsi que les autres chefs.
Mais l'expédition, arrêtée à l'Ile-Dieu pendant plus d’un mois, ne débarqua pas, et le prince s’en retourna comme il était venu.
Réduits à leurs propres forces, abandonnés chaque jour par leurs soldats, les deux derniers chefs vendéens, Stofflet et Charette, furent livrés à l’armée républicaine : l’un et l’autre furent fusillés.
L’insuccès des expéditions du dehors, la prise et la mort des chefs insurgés amenèrent la seconde pacification de la Vendée.
Un jeune homme, le général Hoche, déjà illustre par son succès sur les bords du Rhin, avait déployé dans cette guerre les plus grandes qualités militaires et politiques. C’est à lui surtout que l’on dut la fin de cette guerre odieuse, qui divisait la France avec elle-même. Cette seconde paix à la vérité ne fut pas encore elle-même la dernière ; les derniers vestiges de rébellion ne s'éteignirent définitivement que sous le Consulat; — mais la République fut cependant délivrée de ce péril pendant quelque temps, et elle put en toute sécurité ne plus songer qu’à ses enne-
mis extérieurs.