Histoire des deux conspirations du général Malet
DU GÉNÉRAL MALET 7
sion. » es paroles de Robespierre, qu’on ne saurait trop méditer, et dont s’était si heureusemeut inspirée la Convention dans son œuvre constitutionnelle, forment, on peut le dire, la synthèse de Pidée jacobine en matière de gouvernement.
La constitution de 1791 et celle de 1793, tout en maintenant soigneusement le principe de la centralisation politique, sans laquelle notre pays ne serait plus qu'une nation désagrégée, avaient donc inauguré un système de décentralisation administrative qu’on pourrait, à peu de frais, amener à un véritable état de perfection, et qui serait de nature à contenter les plus difficiles. Je ne suppose pas en effet que les partisans de l’idée fédérative, si chère à Proudhon, poussent l’amour de la fédération jusqu’à vouloir établir en France trente-six mille petites républiques autonomes et indépendantes les unes des autres, comme je l'entendais demander un jour par un homme d'État, devenu fort célèbre, et qui, depuis, a singulièrement modifié son tempérament de fédéraliste et d’anarchiste, comme dirait Proudhon. Et ceux qui font compliment à l’Assemblée nationale actuelle de ses tendances décentralisatrices, à cause de sa loi sur les conseils généraux, devraient pourtant savoir que cette loi n’est qu'un pâle reflet