Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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L'HOMÉOTHERMIE 17

loin, mais à une différence du pouvoir calorique déperditeur en rapport avec la moindre épaisseur des couches protectrices chez les animaux de faible taille. |

Lorsque la température critique inférieure est dépassée, l’homéotherme entre en hypothermie, il est « forcé » par le froid. Comme nous le verrons plus loin, les homéothermes se remettent d'hypothermies profondes de 10 degrés et plus.

Nous n’avons aucune donnée précise concernant la température critique inférieure de l’homme. Il ne peut s’agir que de l’homme nu, car par les vêtements on pourrait l’abaisser au degré voulu. À moins d’être spécialement entraîné au froid, il n°y a pas de doute que l’homme nu et immobile ne peut résister longtemps à des températures voisines de 0° sans tomber en hypothermie.

VII. — La témpérature critique supérieure.

C’est la température ambiante la plus élevée à laquelle l’homéotherme peut maintenir sa température centrale à son niveau normal. La température critique supérieure varie largement avec l'état hygrométrique et le degré d’agitation de l’air ambiant. Dans un air calme et saturé de vapeur d’eau, la température critique supérieure est inférieure à la température de l’homéotherme, les moyens de thermolyse dont il dispose étant presque sans effet dans ces conditions (polypnée, sudation).

Par contre, dans un air parfaitement sec et agité, l’'homéotherme peut avantageusement lutter contre une température ambiante de beaucoup supérieure à la sienne. On ne manque de citer à ce sujet le cas, rapporté par BLAGDEN, d’un séjour dans un four de boulanger.

De même qu'aux températures basses, l'adaptation est un facteur important de la résistance au chaud. Comme l’ont constaté Mayer et NicxiTA [143], la « température de forcement » (notre température critique supérieure) du lapin s'élève lorsque cet animal est exposé tous les 3-4 jours pendant 3 heures à la température s’élevant progressivement de 23 à 390 ; il devient capable de maintenir sa température constante à la température ambiante de 230 et même de 379. À ces températures l'augmentation de la consommation d'oxygène devient moins importante par adaptation.