Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie
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DEUXIÈME PARTIE
LE MÉTABOLISME DE BASE
I. — Esquisse du mécanisme de l’homéothermie. Terminologie.
Lorsqu'un homéotherme se trouve à une température assez basse lui imposant manifestement la lutte contre le froid et qu’on élève progressivement cette température, on constate que sa pro-
duction calorique diminue au fur et à mesure que la température
ambiante s'élève. On arrive ainsi à une limite de température, audelà de laquelle commence la lutte contre le chaud (polypnée, sudation). Si on a pris la précaution que l’homéotherme fût à jeun et au repos, on obtient dans ces conditions la dépense énergétique de Jond ou le métabolisme de base, et la température, ou la zone de température, à laquelle il se manifeste est sa neutralité thermique (fig. 1). On admettait que le métabolisme de base représente le niveau le plus bas des échanges de l’homéotherme : nous verrons (fase. IT) qu'il n’en est pas toujours ainsi.
Inversement, en abaissant la température ambiante à partir de la neutralité thermique, les combustions deviennent de plus en plus intenses, jusqu’à une limite de température ambiante au delà de laquelle l’organisme ne peut plus maintenir sa température normale, l’hypothermie faisant son apparition. Cette limite de température est, comme nous l'avons déjà dit, la température critique inférieure ; la production calorique à cette température, maximum de l’état homéotherme, est le métabolisme de sommet.
Ce mécanisme thermorégulateur fondé sur la variation de l’intensité des combustions intra-organiques en fonction de la température ambiante, ou mieux de la déperdition calorique, constitue la thermorégulation chimique (Rusnen), et la chaleur qu’elle met en