Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

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L'élévation diurne des échanges est une sorte de fièvre physiologique, par rapport à l’état de repos nocturne.

5. INFLUENCE DU MILIEU THERMIQUE D'ADAPTATION SUR LE MÉTABOLISME DE BASE.

On a beaucoup insisté sur les conditions à réaliser lors de la mesure du métabolisme de base, chez l’homme notamment, afin de pouvoir obtenir des valeurs fixes, représentant le métabolisme normal, et déceler toute déviation pathologique. On sait que des tables ont été soigneusement dressées par Harris et Benenicr [95] permettant de savoir quelle est la valeur normale moyenne du métabolisme de base en fonction du sexe, de l’âge, du poids et de la taille. On a également cherché à en fixer les différences par rapport aux diverses races humaines.

Les facteurs influençant extemporanément ou à court délai le métabolisme de base sont bien connus et c’est sur eux que porte toute l'attention lors de sa mesure. Mais il y a également des facteurs d'adaptation dont l’effet n’est pas supprimé instantanément avec la cause. Tel est le milieu thermique ambiant dans lequel l'homéotherme a vécu pendant un certain temps avant la mesure de son métabolisme de base. En plaçant lors de cette mesure l’homéotherme à sa neutralité thermique, on supprime la chaleur réglable de la thermorégulation chimique, mais on ne supprime pas, ainsi qu’on le verra, l’effet de la température ambiante à laquelle l’homéotherme était accoutumé. De sorte qu’en ne tenant pas compte de ce facteur d'adaptation on sera exposé à attribuer les différences trouvées à des causes qu’elles n’ont pas en réalité.

Un fait bien établi ces derniers temps est le pouvoir d’adaptation du mécanisme de la thermorégulation au milieu thermique ambiant. En dehors de la réaction instantanée de ce mécanisme aux variations du milieu thermique, il y a également une accommodation lente, une véritable adaptation de l'organisme aux changements de ce milieu. Nous allons examiner en premier lieu l’adaptation du métabolisme de base, réservant aux chapitres respectifs l'adaptation des autres éléments de la thermorégulation.

Plusieurs auteurs avaient observé que le métabolisme de base varie selon les saisons, qu’il est plus élevé en hiver qu’en été. Parmer, Means et Gage [153] ont trouvé que le même indi-